Les Lettres DUne Libertine LHôtel En Ruine (2/2)
Le trajet apparu comme une éternité, le stress prenait le dessus sur lenvie. Je lui en fis part. Il me répondit que cétait très normal et minvita à me remémorer la précédente sortie, léchange dans la salle de bain de la chambre dhôtel puis les plaisirs qui avaient suivis. Japprendrais par la suite que je ne pourrais jamais me passer de cette phase de stress préalable et quil était nécessaire à mon plaisir de libertine, finalement.
Il me tendit un bandeau tandis que nous quittions lautoroute, minvitant à la mettre sans tricher. Je ne triche jamais par principe, adorant les surprises. Je lui rappelais fermement ma bonne volonté en la matière.
La voiture stoppa et il vint mouvrir la portière et devint mes yeux. Mes talons senfonçaient dans le sol meuble. Je traversais une zone de pelouse avant de mentendre annoncer une marche. Il minvita à étendre les bras pour découvrir un couloir. « Il y a 25 chambres, il te faut frapper à chacune delle et demander si Peter est là » mindiqua Pascal. Je protestais que javais les yeux bandés et que nous allions déranger les locataires des chambres. « Non non, il ny a plus de locataires à cette heure, tout lhôtel est réservé pour toi cest promis » me répondit-il. Je précise que Peter nest pas le vrai prénom car ce complice était marié comme 95% des hommes rencontrés, depuis lors.
Cela mintriguait fortement. Mon amant du jour était donc lheureux propriétaire de cet hôtel pour avoir la possibilité de bloquer toute location à la veille dun week-end. Je me laissais guider devant la première porte qui se révéla entre-ouverte. A ma question lancée dans le silence des lieux personne ne me répondit. « Plus fort pour la prochaine » demanda mon homme.
Il me plaça devant la suivante, elle aussi entre-ouverte. Je renouvelais ma question, un peu moins timidement et, cette fois, une réponse parvint à mes oreilles. Mais elle émanait dune pièce située sur ma gauche. « Oui, je suis là ma belle ! ».
Jai vraiment horreur que lon mappelle « ma belle ». Ca commence bien tient ! La porte suivante fut un nouvel échec mais la provenance de la même réponse mindiqua que je me rapprochais du but. La suivante était fermée. Je prenais donc soin de frapper et de reposer la question. La voix qui me répondit provenait de derrière celle-ci. Jouvris et deux mains se saisirent de mes avant-bras et je me retrouvais dans les bras de cet amant inconnu.
Son parfum était bon m arché mais pas déplaisant. Ses lèvres se collèrent aux miennes et il membrassa avec beaucoup de sensualité. Jentendais le déclencheur dun appareil photo et en conclu que Pascal était avec nous mais pas vraiment disponible pour jouer à trois.
Mon chemisier vola et mon pantalon saffala sur mes chevilles à moitié écartées sans autre procès. Le rythme était donné, le ton imposé. Cétait du direct, sur le grill
pas lonce de sensualité !
Les mains de mon homme vinrent sajouter à ceux de P et me prodiguèrent des caresses très tendres tandis que mon partenaire, lui, explorait mes zones érogènes avec une certaine fébrilité. Je sentais quil tremblait littéralement. Etais-ce de limpatience, du stress, de linconfort. Je le sus après la rencontre mais il était noué de peur et que cétait son premier trio libertin.
Mon shorty vint rejoindre laccordéon de mon pantalon à mes chevilles et P sassis dos à mes jambes et vient mettre sa tête dans mon entre-jambes. Je navais jamais été gratifié dun cunnilingus dans cette position. Et même sil nétait pas très doué du point de vue technique, je sentis mon petit bouton se durcir sous lassaut de la langue.
Jétouffais mon premier râle de plaisir grâce à la langue de mon homme venu en renfort dans cette montée du plaisir.
Une main sur mon crane mindiqua quil était temps de rendre le plaisir offert. Obéissante je mis un genou à terre. Je notais que le sol nétait pas si net que cela et que du sable ou quelque chose de ce genre tapissait le sol de la chambre.
Il avait une particularité, un petit kyste tout rond au niveau de la base du frein du gland. Je lapprendrais plus tard, lors dun précédent plan échangiste mon complice très endurant avait fini par rompre son frein, le privant pour plusieurs mois de tout plaisir sexuel. Il restait à présent cette petite signature qui ma fois mettait une touche originale sous la langue. Un piercing naturel en quelque sorte.
Il sallongea, me soulageant temporairement de la crainte dune douloureuse levrette. Je suis en effet plutôt courte vaginalement à froid et il faut chauffer mes muqueuses avec ce type de monture.
Je mempalais avec une certaine gourmandise sur le membre que tenait dressé P au dessous de ma chatte. Cela me remplissait lentement, doucement mais avec une poussée certaine. Je noublierais jamais cette sensation de sentir pleine à ras bord. Il nen finissait pas de rentrer, javais mal jaugée la longueur. Partagée entre excitation et une once de douleur, je laissais mon cerveau divaguer et le plaisir vint poindre dans mon corps.
Jétais accroupie sur mes talons aiguilles, comme pour uriner, et emplie de ce sexe qui maintenant allait et venait en moi avec un rythme parfait. Le plaisir fut ravageur et je sentais mes parois se contracter autour de la tige épaisse, en spasmes incontrôlables tandis que mon gémissement expirait longuement.
Je compris quil me fallait me mettre en levrette. La position tant redoutée, mais que je sais tant appréciée par les mâles, était donc dactualité.
Il avait un sacré doigté le bougre et avec beaucoup de savoir-faire il compléta la préparation que mon homme mavait délivrée.
Le gland se présenta à lentrée, la poussée fut maîtrisée et je fus invitée à achever la chose moi-même et à mon rythme. Je nétais pas tombée sur un bourrin finalement mais un complice expérimenté en la matière. Mes sphincters laissèrent tomber les dernières défenses et dans un râle je senti mon rectum semplir de tout le membre : un véritable délice, à nouveau.
Je navais jamais été sodomisée par un tel membre et lexcitation fut immédiate et intense. Je me détendais et menais moi-même le rythme qui me permettait de monter sans exploser. Je voulais profiter du moment. Lappareil photo crépitait et je mesurais ainsi toute lexcitation de mon homme face à un tel évènement.
Il ne tarda pas à me présenter son sexe dont je me délectais littéralement. Il ne tarda pas à se répandre dans ma bouche à grands jets crémeux ce qui eu le don de déclencher mon orgasme, me sentant particulièrement dépravée dans la situation où je me trouvais. Mon sexe ruisselait et coulait le long de mes jambes.
Peter se retira sans difficulté, lassouplissement anal étant désormais bien fait. Je mallongeais sur le dos, jambes en grand écart et il réinséra son monstre dans mon rectum. Il allait encore plus loin quen levrette et ses couilles frappaient mon fessier. Il avait reprit la main sur le rythme et la cadence saccéléra. Il posa un pouce sur le capuchon de mon clitoris et lui imprima un petit mouvement circulaire et ferme. Il ne men fallu pas plus pour repartir en même temps que lui.
Je sentais des gouttes chaudes tomber sur le haut de mon pubis. Ma jouissance mavait empêché de le sentir se retirer, retrousser sa capote et éjaculer sur moi.
Sur lune des photos que ma montré Pascal, à la suite du rendez-vous, je suis encore jambes écartées, lanus complètement fané, le minou en feu et ruisselant, le sperme de mon amant du jour sur le haut du pubis, au milieu de gravats, un cochon rose immense et rondouillard tagué sur le mur derrière moi. Un décor trash et insolite que je navais pas deviné avant de retirer mon bandeau et de voir la mine réjouie de Peter devant ma stupeur.
Lhôtel était abandonné et en ruines depuis la construction de lautoroute A20, et moi javais cru le temps dun rapport sexuel quil était encore réservé aux libertines dont je possédais le titre désormais.
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